Cette chaussette vous permet de monter sans chaps et protège votre mollet. Je vous en avais parlé dans le shopping d’Equita, il s’agit de Fixity, de la marque West Island. Chers riders, ceci est le premier article officiel de test de matériel ! Tatadadam !! Le but de ce blog étant de ne parler que de choses utiles à l’endurance, j’ai donc choisi d’essayer et de tester dans différents environnements :une paire de chaussettes. C’était vraiment toute une épreuve de réaliser ce test, je vous laisse découvrir à la lecture pourquoi.

Oui, oui, une paire de chaussettes, mais pas n’importe laquelle. Les chaussettes Fixity sont recouvertes en face interne d’un patch de silicone. Le but est d’aider à fixer la jambe à la selle pour une meilleure sensation de confort du cavalier et également pour protéger le mollet du frottement. J’ai dû faire trois essais différents des chaussettes, deux premières fois en sortie longue, deux heures de fond par jour, puis une fois dans le travail en carrière et quelques temps plus tard en compétition. Pour finir, je les ai mises sous mes bottes pour voir la différence avec mes chaussettes habituelles. Voici maintenant mon retour sur ces produits innovants.

Phase 1 : la sortie de fond.

Alors nous, les cavaliers d’endurance, avons la particularité de passer beaucoup, beaucoup de temps en extérieur en « ballade ».Mais il ne s’agit pas vraiment de ça pas vrai ? C’est un travail de fond pour les chevaux, du pas actif, des allures, des montées, des descentes… Le plus souvent nous sortons en chaussettes plutôt qu’en chaps et encore moins en bottes (moi par exemple : je suis un fossile, je monte en carrière en bottes). Alors pourquoi cela ? c’est un peu au ressenti de chacun, d’ailleurs nous devrions faire un sondage là-dessus tiens.

Bref, revenons-en à nos moutons, ou plutôt nos chaussettes. La première étape c’est la mise en place de Fixity. Il ne s’agit pas de mettre tes chaussettes comme d’habitude. Il faut retourner la partie en silicone,mettre d’abord ton pied dans la chaussette jusqu’à la cheville et une fois bien en place, tu fais remonter la partie en silicone au fur et à mesure en la plaquant contre l’intérieur de ton mollet. Attention à bien étirer la chaussette pour ne pas plisser. J’ai fait l’erreur la première fois et je me suis retrouvée à devoir remonter, tourner, tirer sur ma chaussette tout le long de la sortie, avec ma morue PSA qui me scrutait du coin de l’œil prête à faire un écart si mon pied rentrait un peu trop dans son champ de vision (ndlr, aucun cheval n’a subi de traumatisme lors de cette expérience).

Enfin vous l’aurez compris, c’est un poil à réfléchir mais lorsqu’on a compris le système ça va beaucoup plus vite. Le deuxième jour, je l’ai mise plus rapidement, mieux, et sans encombre. Voyez par vous-même sur les photos la place que doit occuper la partie siliconée.

La sensation à cheval est vraiment différente, ma jambe était fixée à mon étrivière large donc m’aidait à mieux tenir sur mes étriers.Je déteste monter juste en chaussettes, je suis un peu classique sur les bords je l’ai déjà dit, je préfère sortir en chaps car sinon j’ai mal. Pour le coup j’ai pu sentir la différence, pas un bleu ou un frottement avec la chaussette. Le silicone joue bien son rôle de protection, c’est agréable. Un peu comme lorsque vous avez un pantalon à grip, une sensation de maintien léger, sans entrave.

Phase 2 : La carrière

Après les tests en extérieur plutôt concluants je me suis lancée dans la torture : la séance de plat en chaussettes.

Mais alors là…mais alors là c’était mal parti car concrètement,emportée par ma réflexion chaussettes j’ai oublié de changer de chaussures. Je me suis retrouvée à cheval avec ma paire de baskets de ville en nubuck…couleur café au lait. Non mais non quoi ! Des chaussures achetées en braderie pour avoir un peu de style en ville n’ont quand même rien à faire dans mes étriers au milieu de la boue et du sable ! Mais concrètement c’était trop tard, j’ai donc entamé cette reprise en baskets (paix à leur âme).

Le problème majeur dans cette histoire, c’est que j’ai des chevilles en carton, ça plie au moindre mouvement, d’où ma défense de la bottine et de la botte qui m’aident à maintenir tout ça en place. Ce pourquoi j’ai des étriers de sécurité à œil amovible aussi. Ainsi, la combo œil amovible plus chevilles mouvantes plus chaussettes…sans compter la stabilité et l’équilibre douteux d’une jeune PSA un peu délicate, ne m’était pas vraiment favorable au confort.

Les étriers à oeil amovible en question

Alors au trot de travail assis c’est un plus. Le silicone aide bien à fixer le bas de jambe et je sentais lorsque mes jambes manquaient de stabilité car la chaussette me retenait. Idem au galop, la sensation de fixation de jambe est bien présente. Par contre entre le travail jambe au centre et jambe isolée j’ai dû forcer le mouvement et me suis retrouvée avec la chaussette en train de tourner, donc de plier. A ce moment-là, ce n’était plus du tout agréable, car comme je le disais précédemment lorsque la partie en silicone est mal mise et plie la sensation de gêne voire de pincement est assez forte. Donc sur des exercices avec beaucoup d’action de jambe, le risque est présent.

Etape 3 : La chaussette sous la chaps

Je conseillerai ainsi de mettre les chaussettes sous les chaps pour ce genre de travail à cheval, ce sera un renfort supplémentaire, le silicone aide la chaps à ne pas tourner. La sensation de confort est toujours présente et je précise enfin que le reste de la chaussette est étudié pour avoir un rôle de compression. C’est donc un atout supplémentaire même sous les chaps pour favoriser la récupération et la circulation du sang.

Etape 4 : En course, la grande question.

Beaucoup de cavaliers d’endurance montent régulièrement en chaussettes ce qui n’est pas mon cas. Toujours peur de voir les chaussettes descendre ou tourner pendant les boucles.

J’ai donc fais le test sur quarante kilomètres en début de saison ! Avec ma sœur qui a plus l’habitude de monter en chaussettes. La sensation est nouvelle, un peu étrange, je sentais vraiment la partie de ma jambe se fixer à la selle grâce au silicone, avec les changements d’allures et de direction c’est agréable de se sentir un peu accroché. Le plus du plus c’est la protection, ma sœur comme moi n’avons pas eu de brûlures ou de frottements avec ces chaussettes et elles n’ont ni bougé ni tourné, c’est donc un test assez concluant ! Elle qui monte souvent en chaussettes épaisses, elle les a trouvé plus légères et agréable et a approuvé l’effet seconde peau protectrice. C’est donc un équipement à recommander pour vos sorties de début de saison comme d’été 🙂

Je précise que même mouillées par vos bouteilles, seaux ou par un temps peu clément, la chaussette tient. La grip ne se met pas à glisser, certainement parce que le silicone est coulé à même le textile et non collé dessus. Vraiment pratique pour nous n’est-ce pas ?

Au trot comme au galop

Pour terminer, je souligne qu’au lavage c’est très simple,30° habituels et que l’ensemble tient parfaitement la route (déjà plusieurs lavages). Je suis également fière d’annoncer que mes chaussures de ville ont retrouvé leur éclat suite à leur passage sous la boue du parc et le sable de la carrière (amen).