Un bon foin est indispensable (pour apporter l’énergie nécessaire et recycler les tissus), ainsi que de l’eau à volonté.
Un apport en complément (granulés, floconnés) est possible si le cheval en a besoin, et s’il y est habitué (sinon il risque de se jeter dessus comme un enfant au fast-food et se sentir lourd !) . De nombreux fabricants d’aliments se sont penchés sur des formules spéciales endurance ; c’est normal, car c’est la discipline qui teste au mieux le métabolisme et donc l’efficacité d’un aliment. Il ne faut pas trop charger en céréales sinon le cheval aura une digestion difficile alors qu’il repart sur une étape. Il faut de l’ATP (Adénosine Triphosphate) pour fournir de l’énergie aux muscles, elle se crée par un mélange glucides et oxygène dans un premier temps (anaérobie lactique) puis on ajoute les lipides pour basculer sur le système d’aérobie qu’utilise le cheval dans un effort de longue distance. Il faut donc avoir du choix au niveau des aliments et surtout proposer des aliments que le cheval connaît, car il choisira lui-même ce qui lui convient à l’instant T.
En course, je vois souvent deux ou trois choix de grains différents, du foin et du sainfoin ou de la luzerne, des pommes, des carottes, c’est le grand buffet chez les chevaux d’endurance ! Pour débuter, pas besoin de s’armer autant, du foin, des carottes, un peu d’aliment fibreux et vos granulés habituels suffisent.
Après l’arrivée finale, on ne donne que du foin et de l’eau, car le cheval doit éliminer l’acide lactique et les toxines, il ne faut plus donner d’aliment.
Photo: © Zoe Lissarrague