Préparer sa course : la check-list essentielle !

Préparer sa course : la check-list essentielle !

Une veille de concours, c’est une veille de concours et le cavalier d’endurance n’échappe pas à la règle de la préparation des mallettes de pansage, du tétris de chargement du van, de la liste des essentiels. Mais ce qui le différencie bien souvent du cavalier d’autres disciplines, c’est le nombre de rechanges qu’il est obligé de prendre pour son cheval comme pour lui.
« Plus la distance augmente plus il y a de tapis » proverbe de groom.
Quelle que soit votre épreuve du weekend il y a la fameuse check-list à vérifier. Je vous propose de suivre avec moi les étapes de préparation !


Avant de commencer le chargement, soyons certain de l’état du rangement. Personnellement je sépare les affaires du quotidien des affaires de courses. Ainsi pour courir je suis certaine d’avoir un matériel très peu usé et propre, gage de sécurité pour de longues distances. J’utilise des tapis épais pour courir, pas pour entraîner donc de même ils ne sont pas rangés ensemble. Quelque part cela me donne une visibilité d’ensemble de ce que je prends et ce que je laisse.

1.Vérifier l’équipement du cheval.

En général on utilise un filet « classique » au quotidien et on ne sort le filet en biothane que pour la compétition. Du coup ce dernier passe un certain temps au placard, sous les couvertures ou pendu dans la sellerie. Ce que je fais en général c’est le poser sur ma jument la veille de course lorsque je vais pour la sortir. Ainsi je le défroisse (oui ça se plie des fois 😂), je réajuste le mors ( au début j’avais un mors triple brisure que je passais de mon filet en cuir à celui en biothane, puis j’en ai acheté un second pour ne plus faire de changements, mais sur de grosses courses j’utilise parfois un mors différent selon l’humeur de la jument).
Je graisse la selle et je choisis la sangle, les tapis et les protections que je garde pour les courses. De même que pour le filet, j’ai un jeu de protections et une sangle exclusivement réservés aux compétitions. Je mets le tout sur un tréteau, c’est la dernière chose que je charge.

2. Ma boite de pansage

Minimaliste : deux brosses, un cure-pied et une brosse à démêler les crins. En général je fais les soins et les ajustements de crinière de la jument la veille pour qu’elle soit propre au matin. J’y ajoute la ferrure de rechange, de la biafine (en cas de blessure du passage de sangle), un gant de toilette, un stéthoscope et le cardiofréquence-mètre.

3. grooming

2 sauts de 60l et des petits sauts de 20l. 2 à 3 écopes et 2 éponges. Le tout doublé si on court en nationale. 1 tréteau.

4. assistance

1 à 2 caisses de bouteilles d’eaux selon la saison de course et la distance encore une fois. 1 seau pour faire boire le cheval et deux à trois bidons d’eaux ( à la fois pour faire boire et pour prévoir si on a pas le temps de recharger les bouteilles).

5. après-vet

C’est là que le avis divergent. Foin/luzerne, grains/pas grains, fibres/briques. Je pars avec trois sauts fermés de grains différents et je note le nom de l’aliment au feutre sur un scotch épais que je colle sur le couvercle pour ne pas me tromper. Je prends deux filets, un de foin, un de sainfoin ou de luzerne selon ce que j’ai, la saison ou la course. Jusqu’à 80 km en général je ne prends que du foin.

6. La malle sacrée !

Dans une malle, je charge les bandes de repos, les flanelles et l’argile. Je mets mes jeux de couverture selon la météo prévue : nid d’abeille, séchante, éponge, polaire, pluie. Je charge par-dessus mes protections, mon filets, ma sangle, mon casque et mes tapis de course.
Je charge la selle dans la voiture qui est fermée à clé et je mets un cadenas à la sellerie du van. Pour finir, je sors les protections de transport et le licol de course (là aussi tout beau tout propre pour les contrôles vétérinaires) que je place en évidence pour le lendemain matin.
Il ne reste qu’à charger mon destrier ! Tout en oubliant pas de mettre ses papiers dans la boite à gants 😉

Préparer sa première épreuve d’endurance

Préparer sa première épreuve d’endurance

Pas facile de s’y retrouver n’est-ce pas ? L’endurance n’est pas une discipline communément pratiquée en club, elle demande un entrainement assez spécifique et une logistique à faire pâlir ! Oui car le calcul des points ne se fait pas sur une chute de barre, mais sur une équation à trois variables : ((Vitesse moyenne x 2) – Vitesse mini de l’épreuve) x 100 / Fréquence cardiaque finale.

Si toi non plus tu n’arrives pas à calculer ça de tête depuis le haut de ton poney et ne dispose pas de calculette, lève la main ! C’est pourquoi aujourd’hui je t’aide à préparer ta première course d’endurance.

C’est une question revenue fréquemment lors du « Question Tag » Instagram de la semaine dernière, donc j’ai décidé d’en faire un article. Voilà @Huecocotte c’est pour toi 😉

Préparer son cheval

Le premier niveau d’épreuve en endurance est de 10km (Club A, Club Poney 4, Club 4), ces trois épreuves sont divisées par tailles de poneys/chevaux et un peu par âge du cavalier du coup. Oui les parents peuvent emmener leurs bouts de chou faire une 10km shetland, la Club A avec eux et c’est ça qui est génial !

Pour les plus de douze ans, on commence en général sur le niveau d’épreuve Club 3 et Club 2 : la 20km. En Club 3 la vitesse moyenne se situe entre 10 et 12km/h sur l’ensemble du parcours alors qu’en Club 2 elle est de 12 à 15km/h.

Pour préparer son cheval ou son poney, sache qu’un poney de club est tout à fait apte à faire une épreuve de 20km car il sort régulièrement, tous les jours ou presque et est au travail. Il a donc une musculature et du fond pour réaliser cette boucle.

Le fond : le lent et long. C’est le travail du cœur, de la respiration mais aussi de la sûreté des membres. En endurance comme en complet ou en attelage c’est ce qui fait la différence. Un cheval doit être bien préparé en fond pour avoir l’énergie nécessaire à la réalisation de l’intégralité du parcours sans fatigue inutile et une solidité des membres pour franchir et valider l’étape.

Avant de parler entrainement parlons seulement condition physique. Regarde les marathoniens et les cyclistes par rapport aux sprinteurs ou aux nageurs, ils n’ont pas la même musculature. Les athlètes de fond ont les muscles étirés (ou longs), secs c’est pareil pour les chevaux d’endurance. Une musculature trop volumineuse ou de l’embonpoint vont être handicapants pour lui. Il faut veiller à ce que ton cheval soit en forme (vous savez la sortie de l’hiver avec le gros poil et le gras qui tient chaud…pas bon du tout).

Il y a deux points importants dans l’entrainement de ton cheval pour débuter : l’entrainement spécifique endurance (le travail de fond et le souffle) et le dressage (musculation et assouplissement). Et oui, les cavaliers d’endurance passent par la carrière, virez-moi ces idées reçues.

Breeeef ! Passons.

Comme je le disais précédemment, un cheval ou un poney qui sort régulièrement, qui travaille est apte à faire 20km. Pour lui faciliter la tâche et pour vous entraîner également il est recommandé de faire au moins deux longues sorties entre deux et trois heures de pas actif dans la semaine qui précède votre compétition. Ce sera un plus pour le souffle et pour les membres. Garde dans l’idée que c’est un minimum et qu’au plus tu effectues de longues sorties dans le temps, au pas ou aux allures sur du bon terrain, au plus tu prépares les membres de ton cheval, il se renforce.

La veille et l’avant-veille évite le travail en carrière, ton cheval a besoin de s’étendre et d’être souple pour parcourir les kilomètres, inutile de faire une séance de musculation avant, inutile de le fatiguer, au contraire il doit avoir éliminé un maximum de toxines et être au meilleur de sa forme pour la course. Par contre une petite séance d’assouplissement, de stretching dans votre cours du mercredi pourquoi pas.

Tu sais c’est comme à l’école lorsqu’on te demande d’apprendre tes cours dans le temps, au fil des leçons et non la veille au soir pour l’examen du lendemain…Bon ton cerveau peut un peu le supporter, par contre l’examen de natation euh…non ça n’a jamais marché sans avoir fait les longueurs avant.

Si tu cherches des astuces, des renseignements n’hésites pas non plus à parcourir la littérature existante sur l’endurance. Il existe plusieurs livres dont je fais la liste à la fin de cet article.

Connaitre le déroulement d’une compétition

Le matin de ta compétition est assez intense jeune padawan, alors concentre-toi. En général lorsqu’on arrive pour la première fois sur un terrain de compétition d’endurance c’est « le soukkkk ». En effet, pas forcément de structure, souvent des champs, des terrains de football ou de rugby, il suffit d’un grand espace pour accueillir une course.

Ta première étape : l’accueil cavalier pour récupérer ton dossier (carte vétérinaire, dossard, roadbook). Prends le temps ensuite de faire marcher ton cheval et de le panser, qu’il se dégourdisse avant de te diriger vers le contrôle vétérinaire où un membre de l’équipe va examiner ton cheval : métabolisme et allures. D’ailleurs les allures tu es au point sur le trotting ? N’hésite pas à lire l’article Préparer son trotting !

Là tu es au top Watson, prêt pour le départ ! Demande conseils aux vétérinaires présents, pour le déroulé de la boucle, pour l’hydratation de ton cheval, ils sont là aussi pour ça et connaissent les conditions climatiques et le terrain.

Une fois ton cheval prêt et toi en selle, il n’y a plus qu’à partir vous amuser à deux ! Au départ, vous donnez votre carte vétérinaire au staff qui note l’heure de départ et vous la rend. Ne la perds pas ! Confie-là à une personne de confiance #MamanGroom 😊 On l’a tous fait une fois…de perdre la carte…ou de l’oublier dans une voiture, bref surveille ce carton.

Ta vitesse sur la boucle est limitée selon l’épreuve : 10 à 12km/h si tu es en club 3 et 12 à 15km/h si tu es en club 2. Pourquoi pas se trouver un groupe avec lequel partir si tu es seul(e), c’est très formateur. Toutefois ton cheval doit être sociable et maîtrisé, pas la peine d’aller mettre le bronx chez les autres. Place-toi en queue de peloton si besoin, souvent les cavaliers qui ont des jeunes chevaux ou les très jeunes cavaliers demandent à partir avec d’autres. C’est l’avantage de cette discipline aussi, c’est un vrai sport d’équipe !

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Sur la Piste

Pars au trot pour les premières vingt minutes, c’est l’échauffement. Prends le temps de chauffer les muscles, ceux de ton cheval et les tiens aussi hein, ne pas s’oublier ou tu vas connaitre des courbatures insoupçonnables.

Si tu es à 12km/h tu parcourras les 20km en 1h40, à 15km/h en 1h20. La différence n’est pas énorme, vingt minutes. Adapte ta vitesse de croisière en fonction du terrain. Laisse ton cheval s’étendre et trotter ou galoper avec l’encolure étendue.

Contrairement à un travail en carrière ou en saut où ton cheval doit être rassemblé et concentrer son énergie dans sa force; en endurance il doit économiser ses efforts. Il a besoin de faire de grandes foulées lentes et non de petites foulées rebondies. Essaye toi-même, lors de ta préparation, de courir en petites foulées (en montées de genoux aussi, même combat) puis d’étendre ta foulée loin, d’aller chercher avec le talon devant sans pour autant modifier ton allure. Tu verras, tu as besoin de moins de souffle et seras moins fatigué musculairement à la fin.

Attention, pour autant tu dois contrôler l’allure car, entre toi et ton cheval, tu es seul(e)s à savoir combien il reste de kilomètres à parcourir. Un trot trop rapide raidit et peut entraîner des boiteries. Les terrains durs ne sont pas bons pour les membres, au pas dans les montées et les fortes descentes, pas la peine de faire des efforts inutiles.

Contrôle final

A l’issue de la boucle, tu as 30 minutes pour passer au contrôle vétérinaire final. Pendant ce temps il faut rafraîchir ton cheval, l’aider à récupérer et éliminer la transpiration. Fais-le boire en priorité, dans une eau à température ambiante. Arrose l’encolure, entre les cuisses, ce sont les endroits les plus chaud où se trouvent les grosses veines. Attention au dos et à la croupe, l’eau froide peut entraîner des crampes, pas besoin de mouiller. Tu peux passer l’éponge (au sens propre hein) sur la trace du tapis car ton cheval sera sûrement sale ou plein de transpiration.

Pense à alterner arrosage et passage du couteau de chaleur pour éliminer l’eau chaude et la transpiration, lorsqu’il a récupéré, tu peux faire marcher doucement ton cheval.

Tu dois passer en dessous des 64 pulsations cardiaques par minutes. Une fois ce chiffre atteint, tu peux marcher pour que ton cheval continue de récupérer tout en évitant les crampes, arrose-le de temps en temps pour refroidir à nouveau. C’est pendant ce laps de temps que tu vas chercher à avoir la fréquence la plus basse possible pour gagner des points. Evidemment il faut connaitre la fréquence cardiaque de ton cheval au repos, sa nature calme ou stressée. Si tu ne l’as jamais vu en-dessous de 45 pulsations cardiaques, ne vas pas chercher le 36…logiquement ça ne marchera pas, je ne veux pas faire de faux espoir mais bon…

Les poneys peuvent souvent atteindre des cardiaques très bas, 32,34. Enfin moi, ma première 20 kilomètres j’avais un stressé un peu fou et suis restée à 52. Les chevaux qui ont du sang arabe auront plus de chance de descendre bas.

Garde une marge pour le passage au contrôle, au cas où il y a du monde. A lui de jouer maintenant pour le cardiaque, à toi pour le trotting Rider !

Pareil, demande des conseils au vétérinaire pour les soins d’après course selon l’état de ton cheval, son hydratation et son transit. Tu peux prévoir d’amener de l’argile ou un soin de récupération des membres à lui appliquer sous les protection de transport ou avec des flanelles et bandes de repos. Pour le reste je te laisses voir avec ton/ta coach, tes habitudes et les habitudes alimentaires de ton cheval. Si ton cheval est au box la nuit, il faudra le sortir au petit matin toute la journée pour le laisser se dégourdir les pattes et récupérer physiquement.

J’espère que ce brief de démarrage t’as plu ! N’hésites pas à me le dire sur Instagram en commentaire du post dédié, parles-moi de ton expérience en corse également !

Avant qu’on ne se quitte, voici la liste des ouvrages !

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Tenir la distance : sur tes étriers

Tenir la distance : sur tes étriers

Salut les Riders, cette semaine je vous ai concocté un article technique sur les étriers. Comment choisir ce qui vous convient en fonction de votre monte, de la distance parcourue. Aujourd’hui les étriers sont un marché à part entière dans le secteur équestre, on ne se contente plus de les ajouter au catalogue de l’équipement il existe des entreprises, des start-up spécialisées dans les étriers qui proposent des gammes techniques et de sécurité pour préserver la santé physique du cavalier et lui permettre de réaliser des performances sportives.

Etriers_ridup_compositi

Confort

Sols équestres, protection des membres des chevaux, innovations techniques et technologiques au service du sport, il y a aujourd’hui près de huit cent cinquante entreprises industrielles proposant des produits et services destinés aux professionnels et amateurs de la filière équine d’après l’Étude du poids économique des entreprises industrielles et de service de la filière équine française réalisée en 2018 par le Pôle Hippolia.
Vous imaginez le nombre de possibilités, de produits en devenir pour notre confort et celui de notre cheval ? Alors il n’est pas étonnant de voir fleurir, parmi ces entreprises, des spécialistes dédiés à l’étrier, un équipement qui a longtemps été laissé de côté dans la course à l’innovation qui privilégiait la sellerie, le numérique ou encore l’équipement textile.
Un bon étrier, bien équilibré et positionné aide à la posture du cavalier en suspension comme assis. En équitation on cherche à avoir un alignement des segments « Épaule, hanches, chevilles » le plus proche possible pour permettre un meilleur fonctionnement du cavalier avec son cheval, mais en fonction de la morphologie et de la monte de ce dernier il peut être plus difficile de tenir certains de ces segments alignés (quand essoufflé(e) après une tranche d’escaliers tu te rappelles que tu n’es pas prêt(e) physiquement… 🙁 pour ton épreuve Am Elite). C’est pourquoi les équipementiers cherchent à proposer du matériel qui facilite cet alignement afin d’aider le cavalier à maintenir cette position et contribuer à réduire la fatigue musculaire et articulaire.
Si je ne t’ai pas perdu sur ces termes techniques cher rider, je te montre à présent comment tout ceci fonctionne.
Alignement du corps en équilibre à cheval

Photo : Photo Sourire

Une position avancée de l’œil de l’étrier (boucle de passage de l’étrivière) par rapport au plancher permet de décaler le centre de gravité et ainsi aider une meilleure descente des talons, une meilleure connexion avec son cheval et un meilleur alignement des segments. Il existe deux techniques majeures pour cela :

  • L’Orientation de l’œil (étrier Soft’up Pro/Lite de Freejump, étrier Rid’up, Be-relax de Gaston Mercier)
  • Orientation de l’étrivière (Confort Devoucoux, Anatomique Gaston Mercier).

L’une ou l’autre facilite la chausse et améliore le confort car l’étrier reste perpendiculaire au cheval.
Viennent ensuite les planchers. Et oui, le plancher est quand même la partie de l’étrier qui reçoit le pied et donc l’amorti du mouvement. Beaucoup d’étriers proposent des crampons de plancher, en acier ou en inox qui permettent de fixer votre pied dans l’étrier et d’éviter de déchausser ou de bouger, personnellement avec mes chevilles en caoutchouc je sens une véritable différence par rapport à mes anciens étriers sans crampons.
On voit beaucoup en endurance de plancher larges, 12cm chez les Zaldi dont la semelle est en mousse, ou encore sur les étriers Setzi. Le but de ces planchers : en agrandissant la surface de contact pied-étrier on obtient une meilleure répartition des pressions exercées par le poids du corps sur l’étrier. Ainsi on peut réduire le mal aux genoux, au dos et au chevilles car un meilleur amorti des chocs sur les articulations réduit leur usure.
etriers gaston mercierBref mieux équipé tu es, moins rouillé tu seras.
Sur les étriers Gaston Mercier, on parle même de faciliter la circulation sanguine par le soutient de la voûte plantaire. Autre innovation de plancher, les étriers 
Be-relax Carbone sont plus légers que beaucoup d’étriers à plancher large et en conservant deux points d’appui au lieu d’un plancher plat, ces étriers recréent l’effet pompe (le principe de la marche à pied) et favorisent mieux la circulation sanguine. 

 

Amorti et absorption des chocs

Etriers flex-on et rid-up

Photo : EL Sport 2.8 / étriers Flex-on Green composite au 1er plan, étrier Rid'up au second. 

Comme sur la selle : il s’agit d’améliorer la répartition des pressions et absorption des chocs. En obstacle le cavalier subit des chocs importants à la réception des sauts mais en endurance il faut savoir que nous sommes victimes aussi de la fatigue et de l’usure de nos articulations dues aux chocs répétés à chaque foulées.
Attention terme technique : l’énergie cinétique (= 1/2 × masse × vitesse²) oui la formule c’est juste pour la science. Bref c’est l’énergie produite par un corps en mouvement par rapport à un référentiel terrestre. Dans notre cas, le mouvement du couple cavalier-cheval par rapport au sol. Lorsque le cheval accélère par rapport au référentiel terrestre, le cavalier suit les accélérations du cheval ou les compense dans ses articulations.
On continue de parler biomécanique. On parle de choc élastique s’il n’y a aucune absorption d’énergie, quand chaque masse repart avec une nouvelle vitesse, un peu comme la collision entre les boules de billard, ces dernières se heurtent avec force et conserve leur énergie cinétique. Mais dans notre cas de cavalier, on parle de choc inélastique car notre corps a un effet d’absorption, c’est le rôle de nos articulations et cela jusqu’à la hanche. La poussée que l’on exerce sur nos étriers en fonction de notre vitesse, des mouvements de notre cheval et en partie absorbée par nos articulations et ainsi on ne peut pas rebondir dans la selle et sur nos pieds comme des balles. Cependant au plus nous améliorons notre équitation au mieux nous amortissons les mouvements et au plus nous augmentons l’amorti des étriers au mieux nos articulations sont préservées. Ça y est tu es convaincu par la science ?
Voici quelques exemples d’étriers étudiés pour ce critère précis.
Les Flex-on : la gamme Green Composite est plus facile d’entretien et plus orientée pour l’endurance grâce à un plateau dédié avec trois inclinaisons et un plancher large qui permet un meilleur confort sur la distance et la semelle élastomère en dessous permet un amorti maximum. Tu les trouveras chez Equi-bride.
Les étriers monobranches en acier surmoulé ou polyamide de Freejump permettent de diviser par trois les efforts reçus sur chaque étrier et de soulager les articulations du cavalier et le dos du cheval. Tout comme l’œil de l’étrier est avancé et participe à réduire les contraintes de choc et de fatigue.
Les étriers Rid’up sont articulés au niveau de l’œil donnant ainsi une angulation idéale et propre à chaque cavalier, aide à placer la jambe et à soulager les articulations car c’est l’étrier qui joue le rôle de souplesse. Le plancher élargi est en polyamide modifié et la semelle en dessous à base d’élastomère également, ainsi l’ensemble assure une absorption des chocs optimale.

Sécurité

IMGP4805
Extrait du règlement Endurance 2019 applicable dès à présent « En cas de port de chaussures sans talon d’au moins 12 mm, l’utilisation d’étriers fermés ou de sécurité est obligatoire. […] Pour toutes les épreuves : Bottes, chaussures et mini chaps ou chaussettes montantes »
Les bottines d’équitation sont homologuées pour la sécurité. Mais aujourd’hui beaucoup de cavaliers d’endurance courent en baskets. La raison : un meilleur confort et amorti des baskets de running que des bottines. Pour ma part je cours en bottines car j’ai besoin de tenir ma cheville (et accessoirement je suis moins trempée au vet, note à moi-même). Ainsi lorsqu’on veut courir avec des baskets il faut se munir d’étriers de sécurité. Les plus connus et répandus en endurance sont les étriers à cage ou coques. Par la présence de cet outils le cavalier peut monter sans talon et en cas d’enfoncement du pied dans l’étirer la cage bloque et empêche de se coincer le pied. Bien entendu, veillez à prendre des étriers aux branches suffisamment larges tout de même.
Mieux vaut utiliser des cages souples comme les SP France, qui ne gêneront pas votre cheval en mouvement si vous avez la jambe portée en avant lors du galop (vu chez bon nombre de cavaliers). La présence d’une coque réduit votre action et votre sensation de contact avec votre cheval et il ne faut pas oublier que tous les paramètres sont importants lorsqu’on veut tourner court ou sur un terrain qui nécessite l’appui sur les étriers.
Etriers freejump sécurité
Heureusement pour ceux qui n’aiment pas les cages, les baskets et qui comme moi sont un peu plus traditionnels il existe aujourd’hui des étriers de sécurité plus classiques. Par exemple chez FreeJump, le spécialiste, la branche externe est souple pour faciliter le déchaussage avec le poids du pied (en photo ci-dessus). La souplesse de la branche est un gage de confort également. Beaucoup de marques d’étriers s’appuient à présent sur l’innovation de Freejump et créent des modèles à branche amovibles comme les étriers de sécurité VENICE de Techstirrup (en photo sous le titre).
Autre innovation du côté sécurité, les Rid’up brevetés Look avec la boucle amovible. C’est l’œil de l’étrier articulé qui, en cas de forte pression du pied vers le haut (mouvement de chute), se désolidarise de l’étrivière.

L’étrier sur mesure

Il n’y a pas que votre selle que vous configurez selon vos envies, vos étriers aussi.
My Flex-On : les étriers green composite dont nous parlions sont entièrement personnalisables, du plancher, branches, stickers, élastomères. Que ce soit vos Freejump ou vos Rid’up, choisissez la couleur du plancher ou des branches. Votre coque Gaston Mercier ou votre semelle d’étriers Compositi changent de couleur au gré de vos envies. Chez Sp France, personnalisez vos cages d’étriers en biothane adaptées à toutes les marques, en simple ou doublées.
Bref, sur les pistes d’endurance vous serrez reconnaissable jusqu’au bout des pieds (tout ça pour caser cette citation je n’ai pas pu m’en empêcher désolé).

J’espère que cet article vous aura été utile pour comprendre vos besoins spécifiques et techniques les riders, n’hésitez pas à dire ce que vous chaussez !

Photo de couverture : Pix’artist – Maryline Monneuse